C’est à fin du mois de septembre 2015 que le retable a pris la direction de Vesoul. Pour le transport, certaines des parties fragilisées ont été refixées grâce à des sortes de pansements, certains éléments qui avaient été ajoutés ont été démontées et l’oeuvre a été emballée dans du papier bulle.
C’est à la fin du mois de septembre 2015 que le retable a pris la direction de Vesoul.
Pendant 18 mois, les restaurateurs se sont penchés sur ce trésor flamand du 16e siècle, exceptionnel par la finesse de ses sculptures et la très bonne conservation de ses couleurs d’origine, auparavant cachées par une couche de verni et de crasse.
Attaqué par les insectes xylophages, l’œuvre a tout d’abord subi un traitement de désinsectisation par anoxie avant sa restauration en atelier.
Le travail sur la polychromie a consisté au retrait du verni et de la crasse afin de retrouver les couleurs d’origine. Les lacunes ont été estompées à l’aide d’aquarelle. Il a également été nécessaire de consolider les parties de bois affaiblies.
Lors de la restauration du retable, l’équipe du Centre a procédé à la restauration des encadrements de la Crucifixion grâce à la technique du laser, en partenariat avec une spécialiste italienne Ana Brunetto. Pour cette étape, les encadrements ont été transporté à Vesoul alors que les apnneaux sont restés à Colmar dans un espace protégé situé à proximité du retable. Les restaurateurs ont procédé à l’enlèvement du repeint datant de 1933 et ont ainsi retrouvé la couleur originale et l’aspect faux-marbre de l’encadrement.
Les travaux d’étude, d’entretien et de conservation du buffet de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, chef d’œuvre de la Renaissance ont étes menés en deux mois, du 17 septembre au 19 novembre 2018, sous maîtrise d’ouvrage de la Direction régionale des affaires culturelles Grand Est (DRAC), pour un budget de 174 272 €, entièrement financé par l’État – ministère de la Culture.
– un dépoussiérage complet du buffet, par aspiration, à la brosse douce ;
– un décrassage complet ;
– la consolidation et le refixage, le cas échéant, des assemblages désolidarisés ;
– le traitement des infestations xylophagiques ;
– le traitement des contaminations fongiques ;
– le traitement des efflorescence salines ;
– la passivation des pièces métalliques corrodées ;
– le remplacement d’une vitre de 42 x 118 cm en partie basse.
– consolidation et refixage des zones fragilisées de la couche picturale ;
– comblement et réintégration des lacunes de polychromie ;
– restitution de certaines parties sculptées perdues ;
– consolidation et refixage de la statuette en grès terminant le pinacle sommital, représentant l’architecte Hans Thoman Uhlberger, brisée au niveau des pieds (depuis 1944?) et qui à fait l’objet d’une restabilisation provisoire au fil de cuivre.
Au début des années 1930, la Compagnie générale transatlantique sollicite les plus grands décorateurs de l’entre-deux-guerres pour façonner la décoration intérieure de son fleuron, bientôt qualifié de plus grand et de plus rapide paquebot du monde, le Normandie. Parmi eux, Jean Dunand est chargé de réaliser l’ensemble le plus spectaculaire, destiné au fumoir et au salon des premières classes : cinq panneaux de laque monumentaux (6 mètres de hauteur et 5,8 mètres de largeur chacun), sur les thèmes Jeux et Joies de l’homme, La Pêche, Les Sports, La Conquête du cheval, Les Vendanges et La Danse. Pour se prémunir d’un éventuel incendie, à l’origine de la destruction en 1933 du paquebot l’Atlantique, Dunand recourt à un mélange de plâtre et de laque liquide, appelé « sabi » qui, une fois coulé dans des moules durcit pour recevoir la laque d’or et les laques de couleurs.
Ces panneaux de laque, à l’origine sur le paquebot Normandie, appartiennent désormais à l’entreprise privée CMA-CGM. Une fois restaurées, les panneaux ont été installés dans les bureaux de la tour de la Méditerranée à Marseille.
L’oeuvre, datée de 1897, est taillée dans un unique tronc de chêne avec quelques pièces rapportées. Le sculpteur, un des rares à aimer travailler cette matière, s’est même amusé à recréer l’écorce du chêne sur le morceau que coupe le bûcheron.
Hauteur : 250 cm, largeur 155 cm, épaisseur : 125 cm, poids estimé : 800 kg.
Les Musées de Belfort conservent trois sculptures d’Armand Bloch : Le Masque d’Eugène Carrière, La Communiante et Le Bûcheron.
En 2007, accompagné d’autres spécialistes, Aubert Gérard s’est rendu en Sibérie orientale pour améliorer les conditions de conservation du mammouth Yukagir, congelé dans le permafrost depuis 18 000 ans. Sa mise sous atmosphère inerte, dans une bulle très étanche, a amélioré les conditions de conservation en stabilisant l’eau congelée dans les tissus mous.